samedi 31 janvier 2015

L’Amérique hors-la-loi – Edward Behr

L'Amérique vote la Prohibition en 1919


Pourquoi je l’ai emprunté?

J’ai décidé de le lire dans le cadre du challenge chacun son époque. Je voulais un ouvrage scientifique sur la Prohibition, parce que je n’y connaissais rien.

Mon avis

Autant vous dire que je n’ai pas trouvé grand-chose de positif dans ce livre. Je notais au fur et à mesure la faiblesse des arguments avancés, la manière de tordre les faits pour les accorder avec les thèses de l’auteur et l’inutilité de son exposé.

Comme il est inutile que je vous donne tous les exemples de stupidité, ou de malhonnêteté intellectuelle que j’ai trouvé, je relève simplement les choses les plus extrêmes. Pour Edward Behr, on devrait légaliser les drogues dures, car l’échec de la Prohibition montre que les hommes devraient pouvoir choisir ce qu’ils veulent faire de leur liberté. Et il annonce ça dans les premières pages de son introduction. Je suis désolée, mais il y a un immense fossé entre l’alcool et l’héroïne pour moi. Tout le monde peut vouloir boire un verre de temps en temps pour le plaisir. Dans la majorité des cas, les gens n’en sont pas dépendants et ne risque pas leur santé et leur vie. Et cette idée revient régulièrement dans les chapitres, chaque fois qu’une nouvelle cause de la Prohibition est mise en valeur.

Il consacre plusieurs chapitres de son livre aux plus célèbres bootleggers de la Prohibition. Seulement à trop vouloir couvrir de terrain, on n’apprend finalement pas grand-chose sur la vie et les actes de ses gens, puisque pour la plupart, il ne leur consacre que 2 ou 3 pages. Ça fait à peine trois jours que j’ai fini de lire ce bouquin que je ne me rappelle plus aucun des noms cités ni aucunes des anecdotes (et je suis étudiante en histoire, j’ai pas de problèmes de mémoire).

Et un petit exemple d’interprétation fautive des données. Il nous dit que les importations de champagne français à destinations du Canada s’affole à partir de 1920 ; il nous donne les litres importés par année et la que voit-on ? Pas du tout en fait. Il y avait plus d’importation avant 1920 qu’après. Je ne comprends pas l’intérêt d’analyser des chiffres, si de toute façon on a déjà décidé ce qu’on voulait en tirer.

Il y a quand même un point positif, c’est qu’il utilise les mémoires et les autobiographies de certains des plus importants protagonistes de la Prohibition et du coup on peut aller les lire pour se faire une idée soit même.


Lu dans le cadre du challenge Chacun son époque 




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