samedi 15 août 2015

Long weekend – Joyce Maynard



Joyce Maynard est surtout connue pour ses récits autobiographiques, qu’elle a rédigés dans les années 70, témoignages directs de la vie un peu folle dans années 60. Elle a aussi écrit et publié quelques romans. Labor Day est paru en 2009 aux Etats-Unis et en 2010 en France, sous le titre Long week-end.



Une chaleur caniculaire règne sur la côte Est en ce début de week-end du Labor Day. À treize ans, Henry vit avec sa mère, aimerait améliorer son base-ball et commence à être obsédé par les filles. Rien que de très ordinaire en somme, sauf que sa mère, elle, ne l'est pas. Encore jeune et jolie, Adele vit pratiquement recluse depuis son divorce. La rentrée des classes qui approche la contraint à conduire son fils au centre commercial. Planté devant le présentoir des magazines où il essaye de feuilleter "Playboy", Henry se heurte à Frank, ou plutôt Frank s'impose à Henry. Taulard en cavale, Frank leur demande discrètement de le conduire chez eux ! Commence alors pour tous les trois un week-end hors du temps qui bouleversera leur vie à jamais..

Pourquoi je l’ai acheté?

            J’avais moyennement aimé Baby Love, que je n’ai pas chroniqué, mais je voulais redonner une chance à cette auteure.

Mon avis

            Comme j’ai bien fait de persévérer ! Ce livre est une merveille. Je ne trouve absolument rien à lui reprocher. Les personnages sont très touchants. Adele, la mère, ne sort plus de chez elle pour une raison que l’on découvre vers le milieu du roman. Elle vit donc entourée de souvenirs de sa vie passée et de boites de conserve. Elle n’a personne à qui se confier, à part son fils. Elle le fait grandir trop vite en lui parlant comme à un adulte, mais elle a un cœur d’or. Quant à Frank… c’est l’homme idéal ! En lisant j’avais envie qu’il m’invite à souper et qu’il fasse la cuisine (et une tarte aux pêches !). En tout cas, j’avais rarement autant apprécié un personnage masculin.
           
            Henry, le fils d’Adele, et le narrateur, n’est qu’un jeune adolescent qui découvre la sexualité et l’amour. Habitant seul avec sa mère, il est à la fois très informé et très perdu. Il passe par tellement d’émotions, par rapport à sa mère, à Frank, à leur relation et à sa nouvelle amie Eleanor, qu’il ne sait plus trop ou il en est, mais il garde en tête qu’il y a une manière décente de se conduire et de traiter les gens. Je l’ai beaucoup aimé, même si j’ai jamais été un ado de 13 ans vivant avec des parents divorcés, j’avais envie que tout se termine bien pour lui !

Ces heures de chaleur et de tensions sont vraiment prenantes. Le suspense est assez intenable, on veut savoir comment l’histoire va se finir. Cette atmosphère est exacerbée par le fait que les protagonistes ne peuvent pas sortir, par leur attirance sexuelle et par la chaleur torride. Le style de Joyce Maynard y est pour beaucoup, elle a un talent incroyable, et son écriture est prenante. On ressent tout cela sans effort d’imagination, on vit dans cette maison avec les trois personnages principaux. Je pouvais sentir la chaleur, la langueur de ce dernier weekend d’été, les enfants qui jouent dans les piscines et les rues désertées. De plus, son style est d’une élégance et d’une simplicité admirable.

J’ai beaucoup aimé la fin, moi qui suis toujours très difficile sur les fins, celle-ci me convient parfaitement.

            Au vu de ce que je me souviens, à part un énorme coup de cœur, c’est aussi mon livre préféré de l’année, et de très loin. Je vais assurément le relire prochainement, maintenant que je connais la fin, je pourrai encore plus savourer ma lecture.

            Une chronique du blog mes petitsbonheurs m’a appris qu’il y avait un film, je le regarderai très prochainement l’été prochain quand il fera chaud à nouveau !

Ma note : 5/5

vendredi 17 juillet 2015

Mothership – Isla Neal & Martin Leicht







Mothership est le premier tome d’une trilogie d’Isla Neal. Les trois volumes ont été publié en anglais, un seul en français pour le moment.

Elvie Nara was doing just fine in the year 2074. She had a great best friend, a dad she adored, and bright future working on the Ares Project on Mars. But then she had to get involved with sweet, gorgeous, dumb-as-a-brick Cole--and now she’s pregnant.
Getting shipped off to the Hanover School for Expecting Teen Mothers was not how Elvie imagined spending her junior year, but she can go with the flow.

Pourquoi je l’ai acheté?

Je ne sais pas, un mélange du résumé et de la couverture. Ça avait l’air fun et original.

Mon avis

Bon alors… comment vous dire ça…Il n’y a absolument rien à sauver dans ce bouquin. Le résumé donnait envie et il n’est pas trompeur sur ce qu’il va se passer, mais ça s’arrête là.

L’histoire entre Elvie et son beau ténébreux… j’étais constamment en train de lever les yeux au ciel. Parce que non seulement Elvie n’arrête pas de se dire que Cole est bête comme ses pieds (et elle a pas tort), mais en plus ils ne s’adressent quasiment jamais la parole. Deux conversations seulement dans tout le bouquin ! Et ça lui suffit pour être amoureuse et pour tomber enceinte. Heureusement que l’auteure insiste lourdement sur le fait qu’il soit canon, ça change tout !!

De péripéties, c’est en veux-tu en voilà, pas du tout à bon escient. Enfin si, ça masque peut-être qu’il ne se passe rien d’autre de tout le récit. Il n’y a pas un seul moment de répit, les trucs les moins réalistes continuent de se produire les uns après les autres. En plus, l’auteure se fait un plaisir d’envoyer les ados enceintes à la mort, et je trouve ça un tout petit peu dérangeant. Qu’une meurt en chemin ça peut arriver, mais là c’est plus de l’ordre de la quinzaine et elles meurent toutes séparément, à diverses moments de l’histoire.

Cela fait maintenant quelques jours que j’ai commencé à écrire cette chronique, je voulais attendre de trouver quelque chose de positif dans ce bouquin, mais rien ne me vient à l’esprit ! Du coup je m’excuse auprès de ceux et celles qui auraient beaucoup aimé ce livre.

Ma note : 1/5

jeudi 9 juillet 2015

Washington Square – Henry James


 
Washington Square dans les années 1880

Henry James est un auteur américain, naturalisé anglais juste avant sa mort en 1916. Il a rédigé plus de 20 romans et plus d’une centaine de nouvelles. Washington Square est paru en 1880.

Pourquoi je l’ai acheté?

Henry James m’a séduite il y a quelques années lorsque j’ai lu De Grey, histoire romantique, je continue à découvrir son œuvre depuis lors. Washington Square est le cinquième roman que je lis de lui.

Mon avis

J’ai globalement beaucoup aimé le récit, mais il y a quelques points qui m’ont un peu fait tiquer et que j’aurai voulu différent. Une des questions cruciales du roman est de savoir si Morris est sincère ou pas, et la révélation intervient bien trop tôt à mon goût.

Et même si j’ai apprécié la semi cruauté de la fin j’aurai souhaité que l’auteur aille encore plus long. Je ne suis pas fan des happy ends, du coup j’aurai aimé plus d’audace dans ce final.

Au-delà de ça, j’ai aimé absolument tous les personnages. Henry James est un fantastique auteur, et même si ses histoires ne m’ont pas toujours convaincue, tous ses personnages sont toujours géniaux. Il a vraiment un don pour mettre en scène les défauts et les qualités de chacun et pour peindre leur caractère. Il n’y a pas de personnage principal dans ce roman, les 4 protagonistes sont sur un pied d’égalité. En plus Henry James utilise un narrateur omniscient, et qu’est-ce que c’est agréable de ne pas être focalisé sur les pensées d’une seule personne ! Tout le monde est différent et c’est très intéressant de voir la confrontation de leur point de vue sur une seule et même question.

J’ai beaucoup aimé le côté « documentaire historique » sur New York. Même si l’auteur n’écrit que 30 à 40 ans après les faits, il mentionne les changements dans l’architecture de la ville et dans la mentalité des New Yorkais. Washington Square était alors un des plus beaux quartiers de la ville et surtout la limite Nord de celle-ci. J’aime beaucoup tous les romans qui se déroulent à NYC au XIXème siècle et celui-là est vraiment sympa !

Je vais donc continuer à lire des romans de Henry James, Les Bostoniennes me tente bien. Je ne peux en tout cas que recommander les romans de l’auteur à tous les gens qui aiment la littérature du XIXème.

Ma note : 4/5

dimanche 31 mai 2015

Ces livres que j’ai abandonnés



C’est rare que je ne termine pas un bouquin, parce que généralement je persévère en me disant que ça ne peut qu’aller en s’améliorant. Malheureusement, il arrive quand même que je jette l’éponge. Du coup je me suis dit que je pouvais peut-être collecter mes avis sur les quelques livres que je laisse tomber et vous en faire un article de temps en temps. Je vous présente donc deux livres aujourd’hui.

Amours Nomades d’Isabelle Eberhardt

Amours nomades, Isabelle Eberhardt, Folio, 2008
En avril j’ai commencé et presque terminé Amours Nomades d’Isabelle Eberhardt. Il ne me restait qu’une vingtaine de pages à lire, mais comme c’est un recueil des petites nouvelles, je me suis arrêtée. Je n’en pouvais plus.
Je l’avais choisi pour la vie rocambolesque de l’auteure. La mère d’Isabelle état mariée à un officier russe. Elle déménagea en Suisse pour la santé de ses enfants et à la mort de son mari, elle eut une liaison avec leur percepteur, de laquelle naquit Isabelle. Deux de ses demi-frères se suicident et un part pour les Indes. Sa demi-sœur s’enfuit à 17 avec un aventurier. Isabelle découvre alors le Maghreb et déménage en Algérie. Elle se fait passer pour un homme et se convertit à l’Islam. En 1901, elle est victime d’une tentative d’assassinat (à cause de tensions religieuses), quelques mois plus tard elle se marie avec Slimane Ehnni. Elle s’installe définitivement en Algérie et collabore avec des journaux tout en écrivant pour son plaisir. En 1904, une inondation dévaste la ville où elle vivait et Isabelle meurt à 27 ans dans l’effondrement de sa maison.
Tout ça pour vous dire que j’avais des très très très grosses attentes de ce roman. Et il n’est certainement pas mauvais, c’est juste qu’il n’est pas à ma portée. L’éditeur a pris le parti de ne pas traduire un certain nombre de mots arabes, ce qui fait que je me suis vite désintéressée des choses. Environ une ligne sur deux il y avait un mot que je ne comprenais pas. Evidemment on peut essayer de remplir les blancs d’après le contexte et le sens général de l’œuvre, il n’en reste pas moins que ça ne rend pas la lecture agréable ! De plus, il a de nombreuses descriptions accompagnées du nom des rues etc. C’est très bien pour ceux qui habitent là-bas, mais c’est vraiment inutile pour un lecteur qui n’a jamais mis les pieds en Algérie.



Histoires Naturelles de Jules Renard

Histoires naturelles, Jules Renard, GF, 2010
Le second livre que j’ai abandonné, au mois de mai cette fois-ci, c’est Histoires naturelles de Jules Renard, oui oui l’auteur de Poil de Carotte ! J’ai ce livre dans mes étagères depuis quelques années, je me demande même si je ne l’avais pas lu une fois, il y a de cela plus de 4 ans maintenant. Le livre est à nouveau un recueil de très courtes nouvelles (et là vous vous dites que c’est surement le format qui est moins engageant !) sur les animaux de la ferme et de la nature en général. Donc à priori, des animaux et Jules Renard, ce ne pouvait pas ne pas marcher. Sauf que si, je n’ai pas lu plus de 30 pages. Ça commençait plutôt bien avec des petits récits sur les animaux de la basse-cour et soudain ça c’est gâté. A quelques pages d’intervalles, deux nouvelles ou l’on maltraite et assassine des chiens… Je ne me suis pas forcée à le continuer après ça et je l’ai mis dans le carton pour Emmaüs. Je l’ai mentionné plusieurs fois ici, mais je n’arrive pas à me forcer à lire des bouquins où l’on maltraite des animaux, peu importe la sorte d’animal !