mardi 30 décembre 2014

Super triste histoire d’amour – Gary Shteyngart




Auteur américain d’origine russe, Gary Shteyngart a publié son troisième roman Super Sad True Love Story en 2010 et il a été traduit en 2012.


C'est un monde étrange et mystérieux. On ne peut y vivre sans un téléphone ultra-perfectionné, la publicité règne en maître et la littérature semble un art préhistorique désormais réservé à quelques inadaptés. Ce monde, c'est le quotidien new-yorkais de Lenny Abramov, en des temps futurs pas si hypothétiques. Mais Lenny résiste : il lit des «livres papier» et croit encore aux relations humaines. Il commet même la folie de tomber sous le charme d'Eunice Park.
Super triste histoire d'amour est une comédie romantique d'un nouveau genre : entre deux e-mails, on essaie de s'aimer, pour oublier que l'Amérique, menacée par ses créanciers chinois, flirte avec l'effondrement économique.


Pourquoi je l’ai emprunté ?

Pour le titre et le résumé. Je me suis dit que c’était totalement mon genre, je n’aime pas trop les histoires d’amour niaises et l’évolution technologique  me laisse perplexe.

Mon avis

C’était un très gros roman, je suis donc passée par tout un tas d’émotions en le lisant. C’est un roman situé dans un futur relativement proche et qui ressemble assez à notre présent. Les mauvais côtés de notre société sont devenus le centre de la vie de ce monde. Le crédit et l’argent, la communication à l’excès, le consumérisme, la recherche de la vie éternelle et le contrôle de la population par le gouvernement, la vie n’est plus que cela.

Le personnage Lenny tombe amoureux d’Eunice au premier coup d’œil (comprenez parce qu’elle est séduisante), mais tout les sépare. Il tente quand même de se rapprocher d’elle et les circonstances vont faire qu’Eunice emménage avec lui, dans son appartement New Yorkais et qu’ils entament une liaison.

La partie politique, la crise et la guerre civile sont très habilement abordées, et très intéressante. Finalement on ne sait pas ce qui peut advenir et aucun pays n’est à l’abri d’avoir un gouvernement autoritaire. Les drames qui se jouent les jours avant le début de l’insurrection et les violences qui en découlent sont très réalistes et la ville qui essaie de se remettre de ses bombardements et de ses batailles est décrite de manière à couper le souffle.

Par contre j’ai détesté Eunice. Je suppose que ce personnage est là pour être pris en pitié, mais elle m’horripile. Elle fait tout un foin de ses problèmes et du fait que personne ne l’aime, mais n’hésite pas à planter un couteau dans le dos aux gens qui tentent de l’aider. Elle se sert de sa beauté pour obtenir ce qu’elle désire sans aucun égard pour les sentiments des autres.


Et la fin est une des fins les moins intéressantes que j’ai lue depuis un moment. Le roman était grandiose, mais retombe comme un soufflet. J’aurai voulu bien plus pour faire de ce livre un récit où l’on se dise: non mais comment on peut écrire quelque chose comme ça ? Et là une bonne partie est superbe, car elle offre un miroir de ce que pourrait devenir nos vies d’ici pas longtemps, mais la fin n’est pas à la hauteur.

Ma note : 3/5

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